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Agriterra Group accélère son accompagnement des agriculteurs vers des modèles agroécologiques pérennes en annonçant son programme ambitieux de bio-régénération des sols à l’Abbaye de Gaussan.

Agriterra Group, co-fondée par deux entrepreneurs, Steve Arcelin et Patrice Lucas, s’attaque aux sols semi-arides et dénutris de Gaussan pour démontrer, entourés des experts les plus pointus, que l’on peut leur redonner vie en passant le taux de matière organique dans le sol de 1% à 3% à terme tout en y stockant 1000 tonnes de CO2 sur deux ans. Le projet de l’Abbaye de Gaussan prévoit la création de 18 emplois pérennes dans cette région.

L’abbaye de Gaussan, située près de Narbonne, a été édifiée et exploitée par les moines depuis le XIIème siècle. C’est aujourd’hui un site déconsacré, partiellement inscrit aux Monuments Historiques depuis 1986, qui conserve l’esprit d’ouverture et d’accueil insufflé par les communautés monastiques qui s’y sont succédées. Le site comptera 35 chambres d’hôtel dans sa première phase, le double à terme en 2028.

Acquise il y a trois ans par les fondateurs d’Agriterra Group, l’abbaye fait désormais l’objet d’une réhabilitation architecturale et paysagère.

Nos objectifs ici sont multiples : créer un écosystème agroécologique productif, résilient, adapté aux conditions climatiques méditerranéennes, en considérant le changement climatique déjà très présent sur cette zone; créer un lieu de formation et de transmission des savoirs agricoles où 2000 personnes pourront être formées chaque année ; et installer des artisans du vivant valorisant les productions du domaine dans une halle gourmande ouverte au grand public.

L’exploitation des sols depuis des siècles et le changement climatique qui affecte déjà fortement le Narbonnais avec 324 mm de pluie par an en 2022/2023 (similaire à la pluviométrie d’Afrique du Nord) font de ce projet un véritable défi. Les experts qui accompagnent Agriterra Group (Architectes du vivant, BHBZ Agroforesterie, Genesis, Graines Equitables, Les Maîtres de Mon Moulin, MILPA, PermaVinea, Terra Mea…) vont travailler avec la Nature et non contre elle, c’est à dire qu’ils vont éviter le labour, couvrir de manière permanente les sols par des végétaux amenant naturellement humus et fertilisation organique, composer des cultures multi espèces se rendant mutuellement des services écologiques. Ces pratiques sont puissantes car elles permettent de préserver la biodiversité dans le sol, de mieux filtrer l’eau, de capter plus de carbone, de susciter l’activité du microbiome de la terre, tout en produisant en abondance.

Les experts s’accordent pour dire que les sols riches en humus et biodiversité, sont parmi les solutions les plus prometteuses pour combattre l’urgence climatique, tout en maintenant productivité et qualité des productions.

Nous devons replacer la terre et la biodiversité au cœur des enjeux des transitions agricole, nutritionnelle, énergétique et écologique pour créer des écosystèmes durables et résilients pour les générations futures. Notre ambition est d’accompagner, dans les cinq prochaines années, 50 agriculteurs sur près de 10 000 hectares à changer vers un modèle pérenne de bio-régénération des sols. Pour cela, nous dérisquons leur transition en portant le foncier agricole, en les accompagnant sur des pratiques de bio-régénération, et en pérennisant le modèle agroécologique de leurs exploitations. Nous leur proposons au bout de 7 à 10 ans, lorsque leur solidité financière est avérée, de racheter les terres au prix du marché. Sur les deux dernières années, nous avons déjà investi 4 millions d’euros au service de l’agroécologie.

Journée mondiale des sols à l’Abbaye de Gaussan